Est-ce que le staphylocoque doré se soigne ?

Mieux comprendre l’action de Staphylococcus aureus. Ce travail a été réalisé par une équipe de chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), avec la clé d’une découverte accidentelle qui pourrait aider à lutter plus efficacement contre cette bactérie résistante aux antibiotiques.

Les staphylocoques dorés ont la caractéristique qu’ils peuvent s’adapter à des environnements très variables. On le trouve dans les narines de 25 à 30% de la population, rapporte UNIGE lundi. La bactérie peut devenir dangereuse en faveur d’une diminution de l’immunité ou après une intervention chirurgicale.

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Une fois l’infection déclarée, il devient difficile de guérir, car Staphylococcus aureus déjouer habilement le traitement antibiotique. Lors de la recherche sur la bactérie de l’UNIGE, la microbiologie et la médecine moléculaire, a peut-être ouvert la voie à la lutte contre l’agent pathogène.

« Mon laboratoire étudie une protéine qui joue un rôle important dans la capacité de Staphylococcus aureus à s’adapter à des environnements très différents », explique le professeur Patrick Linder dans un communiqué. Cette étude a montré que la protéine en question était également impliquée dans un autre processus.

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Une bactérie plus vulnérable

La protéine participe également à la synthèse des acides gras, qui sont les composants essentiels de la membrane bactérienne. Ainsi, lorsque la protéine est absente, en raison de la mutation génétique, par exemple, les staphylocoques dorés ne parviennent plus à former des colonies si la température est inférieure à 25 degrés Celsius.

Maintenant, une partie de la communauté scientifique soutient l’idée que le traitement futur des staphylocoques dorés comprend un médicament qui peut inhiber la synthèse des acides gras, note le professeur Linder. Le , cependant, n’est pas unanime et certaines études contredisent cette opinion.

Dans ce contexte, l’étude de Genève offre une meilleure compréhension des mécanismes fondamentaux des staphylocoques dorés. La découverte de ce lien entre fluidité membranaire et adaptation aux changements environnementaux constitue une étape importante dans la lutte contre les bactéries, conclut l’UNIGE.

Les travaux effectués à Genève sur staphylococcus aureus ont été publiés dans la revue PlosGenetics.

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