Le cancer de la prostate est de loin le premier cancer chez l’homme en France. Le nombre de cas n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies, probablement en raison de l’amélioration des techniques de dépistage et d’une sensibilisation accrue aux facteurs de risque du cancer de la prostate. Bien qu’il existe plusieurs facteurs de risque bien établis pour le cancer de la prostate, comme l’âge, les antécédents familiaux de la maladie et l’exposition à des niveaux élevés de testostérone. Cependant, la plupart des cas surviennent chez des hommes qui n’ont jamais eu ces facteurs de risque ou qui les ont eus à des niveaux faibles. Le cancer de la prostate est également très hétérogène, avec la présence de variantes locales et métastatiques qui peuvent contribuer de manière différente à sa croissance ou à son développement. Dans cet article, nous abordons certaines des nouvelles options thérapeutiques disponibles pour traiter le cancer de la prostate en fonction de son sous-type ou de son stade.
Plan de l'article
Les stades du cancer de la prostate
La prostate est une glande de l’homme qui sécrète le sperme et produit la majeure partie du liquide et des sécrétions de la prostate. Le cancer de la prostate commence dans les cellules de la glande prostatique et peut se propager aux tissus environnants, tels que les vésicules séminales, la vessie et d’autres organes et ganglions lymphatiques de la région pelvienne. La plupart des cancers de la prostate sont découverts à un stade précoce, au cours duquel la majorité des hommes ne présentent aucun sinon peu de symptôme. Dans le cas du cancer avancé de la prostate, la prostate a tellement grossi qu’elle devient douloureuse lorsque la personne essaie d’uriner. Le traitement du cancer avancé de la prostate vise à prévenir la progression du cancer par une thérapie progressive, adaptée aux besoins particuliers de chaque patient.
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Radiothérapie
Outre l’ablation de la prostate et des tissus environnants, les traitements par radiothérapie peuvent également être utilisés pour réduire la taille de la tumeur. Cela réduit la taille de la glande, ce qui améliore les chances de traiter le cancer par une procédure moins invasive comme une prostatectomie radicale. L’utilisation de la radiothérapie ciblée sur la prostate donne de meilleurs résultats que l’utilisation d’un traitement hormonal pour circonscrire les cellules cancéreuses au niveau de la prostate. La radiothérapie s’accompagne de certains effets secondaires, tels que la fatigue, des troubles intestinaux (diarrhées, fuites fécales, sang dans les selles, douleurs rectales, …), des troubles urinaires (incontinence, brûlures, sang dans les urinaires, …) ainsi que des troubles de l’érection.
Prostatectomie radicale
Lors d’une prostatectomie radicale, la prostate et les tissus environnants sont enlevés. Cette procédure donne généralement de meilleurs résultats que l’attente vigilante, principalement parce qu’elle peut prévenir le développement de la maladie métastatique. Cependant, il existe également un risque de dysfonctionnement érectile, d’incontinence urinaire et d’autres effets secondaires négatifs liés à l’ablation de la prostate. En outre, les patients qui ont subi une prostatectomie radicale ont souvent suite à l’ablation des troubles érectiles et ont recours à différents procédés types pilules (viagra), gels, injections, … afin de retrouver une vie sexuelle, et au fil des années, ces procédés ont des effets négatifs sur le cœur et beaucoup d’entre eux développent des maladies cardiovasculaires et des faiblesses cardiaques pouvant parfois aller jusqu’à l’infarctus.
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Nouveaux médicaments chimio thérapeutiques
Les cellules cancéreuses ont besoin de certaines protéines pour survivre et se développer. Les médicaments de chimiothérapie bloquent la production de ces protéines, ce qui tue les cellules. La nouvelle génération de médicaments chimio thérapeutiques est moins toxique et moins invasive que les anciens médicaments et leur action est moins nocive aux cellules saines. Dès lors que l’on s’attache à cibler une particularité des cellules cancéreuses dans le but de bloquer leur prolifération en s’attaquant à la chaine de prolifération responsable à son développement on parle de thérapie ciblée.
Autres traitements émergents
D’autres traitements, comme la cryochirurgie, l’hyperthermie et la curiethérapie, font l’objet de recherches en tant qu’alternatives potentielles pour traiter le cancer de la prostate.
- La cryochirurgie gèle et coupe les cellules tumorales à l’aide d’une sonde refroidie à -127°C.
- L’hyperthermie utilise des ondes de radiofréquence ou un laser pour endommager les protéines à l’intérieur des parois cellulaires des cellules cancéreuses, ce qui provoque l’éclatement des cellules.
- La curiethérapie est une forme de radiothérapie dans laquelle un appareil dépose de petites quantités de rayonnement directement sur les cellules cancéreuses au niveau de la tumeur.
En conclusion, bien que le cancer de la prostate soit le premier cancer masculin en France, il faut noter que sa progression est lente. Il existe de nombreux traitements plus ou moins invasifs, et la plupart ont des effets secondaires, parfois plus handicapants que la maladie elle-même qui a somme toute un développement très lent. Chez certaines personnes âgées, il n’est pas rare de surveiller l’évolution de la maladie sans la traiter, car les effets secondaires seraient plus néfastes que la maladie elle-même, le diagnostic précoce permet de déceler le cancer de la prostate de plus en plus tôt, ce qui ouvre la voie à des thérapies moins invasives pour le traiter efficacement. Chaque patient et chaque cancer étant différents, le mieux est de parler avec votre urologue oncologue afin de bien comprendre les différentes options thérapeutiques et leurs implications respectives.